mardi 9 décembre 2014

Merci au collège de Trignac pour son soutien au centre Handri




Depuis plusieurs années, le collège de Trignac a construit un projet d'éducation à la démarche de développement durable. Dans ce cadre, un échange de courriers a été initié avec des jeunes du Centre Handri sur le thème de la bio diversité ; mais ce fut aussi l'occasion pour chacun, dans les mails échangés, de dire ce qu'était leur vie.
L'an dernier, une vente d'artisanat malgache au profit du Centre avait pu être organisée. Pour la rentrée 2014, une initiative particulièrement originale a été mise en place.  Le Foyer socio-éducatif proposait aux parents qui le souhaitaient d'ajouter 2 € au prix du pack de fournitures scolaires pour un don au Centre Handri. Jeudi 27 novembre, lors de la cérémonie organisée pour l'attribution du label international éco-collège, un chèque de 232 € a été remis au président de l'association Les Amis d'Handri.
Jean-Claude Dessaivre a évidemment remercié tous les acteurs de cette initiative en affirmant que « plus de 3 millions, ce n'est pas rien »... il s'agissait bien sûr de 3 millions de francs malgaches. Après avoir présenté le Centre Handri, il a assuré qu'il serait fait bon usage de cet argent, notamment pour des achats de fournitures scolaires qui font souvent défaut. Il a aussi tenu à saluer une action originale et particulièrement intéressante par le lien qu'elle fait entre développement durable et solidarité internationale « nous habitons la même planète même si nos univers et conditions de vie sont bien différents ». Il a aussi mis en avant l'importance des échanges « la solidarité ce n'est pas seulement le don de ceux qui ont à ceux qui n'ont pas, c'est d'abord comprendre ce qui nous unit, et les jeunes Malgaches ont aussi des choses à apporter ici, même si les échanges de courriers ne sont pas évidents ».
Un bel exemple de partage dans le cadre d'un projet qui sait combiner des dimensions fondamentales de l'éducation.

jeudi 4 décembre 2014

Où l'on parle des Amis d'Handri... Ouest France, 2 décembre 2014


Le label international éco-collège pour Julien-Lambot

 
 
« Le collège Julien-Lambot est engagé depuis quatre ans dans une démarche de développement durable qui implique tout l'établissement, indique Catherine Tessier, principale du collège. Notre travail vient d'être été récompensé, pour la seconde année consécutive, par l'obtention du label international éco-collège, par la Fondation européenne d'éducation à l'environnement ».

Le projet : « L'étude de la biodiversité et la gestion des déchets », précise Ségolène Paris, professeure de science de la vie et de la terre. Le concept est étudié « en cours, en club, ou en projet de classes, toutes les classes sont concernées ». Un arbre fruitier a été planté pour l'occasion dans le potager pédagogique. « Nous remettrons l'argent collecté au profit du centre Handri, centre de scolarisation de Madagascar, avec lequel nous travaillons sur la biodiversité », conclut Catherine Tessier.

Collège Julien-Lambot, 56, route de Certé, internet : http://jlambot-trignac.loire-atlantique.e-lyco.fr/


Pour info (ceci n'est pas dans l'article de Ouest France...): Les parents d'élèves pouvaient, s'ils le souhaitaient, verser une contribution solidaire de 2.00€, lors de l'achat des fournitures scolaires organisé par le Foyer Socio-éducatif du collège. 38 % des familles ont participé, et 232 € ont été donnés aux Amis d'Handri pour l'achat de matériel scolaire. Merci à tous !

mercredi 3 décembre 2014

Les jumeaux de l'île Rouge, un roman de Brigitte Peskine

Cet automne, deux romans "jeunesse" se passent à Madagascar, et donnent une vision de la Grande Ile plutôt sombre... On est loin du cliché lagon-cocotiers...

Dans Les Jumeaux de l'Ile Rouge, Brigitte Peskine raconte le retour dans leur village d'origine, proche de Mananjary de deux adolescents adoptés par un couple de Français. Cléa et Brice ont 16 ans, ils sont jumeaux, et ont été adoptés lorsqu'ils étaient tout-petits : pour Cléa, découvrir ses origines devient une nécessité, tant la jeune fille va mal. Les parents offrent à leurs enfants un voyage aux sources, dans l'espoir que cela les aide à grandir... Mais Cléa ne se contente pas de la rencontre avec celle qui les avait recueillis à Tana : elle fugue, pour essayer de comprendre son passé, du côté de Mananjary, dans l'ethnie Antaimbahoaka, où les jumeaux sont "fady". Et Brice, en frère attentif, la suit : si la vie dans Tana était déjà un choc, l'arrivée dans un village rural, loin de tout, est un vrai bouleversement. Là, les croyances, le rôle du roi coutumier, la médecine traditionnelle organisent la vie. Dans l'enceinte du centre d'accueil pour les jumeaux abandonnés, Cléa et Brice découvrent petit à petit, dans la douleur, des bribes de leur passé. C'est tout l'équilibre familial qui est bouleversé.


Après avoir lu ce roman, j'ai cherché des infos sur les jumeaux de Mananjary : la première chose à noter, c'est que le roman de Brigitte Peskine est bien documenté. Le centre qu'elle décrit ressemble fortement au centre Fanatenane, et Mike et Gogo, qui sont à l'origine de ce centre, semblent avoir inspiré les personnages de César et Zafi dans le roman. Les questions qu'elle soulève sur la levée du tabou semblent également être d'actualité : un village a en effet organisé une cérémonie à cet effet. Malgré tout, la majorité des jumeaux sont toujours abandonnés dans cette région du sud-est de Madagascar.

Pour en savoir plus : un article récent paru sur les pages infos de Orange Réunion ici, l'adresse de Fanantenane, espoir malgache ici et l'adresse du site des amis du CATJA ici. Et puis un reportage de France 24 ici .

Conseillé par l'éditeur pour des lecteurs à partir de 12 ans, le roman est effectivement "facile" à lire dans la forme : il se présente comme un dossier transmis par Cléa à l'auteur dans lequel la jeune fille aurait compilé son journal, des mails, des lettres, des notes suite à des conversations téléphoniques. Par contre, les questions liées à l'adoption, à la quête des origines, pour celles et ceux qui sont concernés, peuvent être troublantes... Mieux vaut être préparé !

concert en région nantaise

Ny Malagasy OrKestra + K'BossY (1ère partie) invités par l'ARC ce vendredi à 20h30 au Théâtre de Rezé

Du Nord, du Sud, des Hauts-Plateaux ou de la Côte, les styles musicaux, riches d’oralités anciennes, s’épanouissent dans la Grande Ile, et sont plus que jamais vivants…
La réunion des maîtres de Madagascar, tous issus de groupes culturels différents, s’inscrit dans le fihavanana, philosophie malgache qui veut tisser les liens de solidarité, apporter la paix, le respect et l’entraide entre tous les hommes de l’île rouge.
Ici la tradition n’est pas rigide, elle vient bien au contraire enrichir le projet artistique et dessiner les couleurs de l’avenir.

Ny Malagasy Orkestra est le creuset vivant au sein duquel ces traditions musicales sont partagées, ré-écrites, re-formulées, ré-inventées, pour porter le message d’une rencontre artistique et humaine, d’une musique qui s’enrichit des héritages du passé, et pour faire route vers de nouvelles formes de création avec Justin VALI, Tao RAVAO, Dieudonné RANDRIAMANANTENA, Gilberto MORAVELO, Chrysanthe VELOMIJORO, Talika GELLE, Zara RAZANAKOTO, Jean-Donné RAMANANERISON. Le groupe, bien connu, des nantais K'BOSSY :  ELYSE, BERIZIKY, KAZY, M'BASSA, sera en première partie:

Vendredi 5 décembre à 20h30
Théâtre Municipal de Rezé
Info/Résa : 7 à 19€ selon catégorie et réduction 
Contact : 02 51 70 78 00

Hetsika, partenaire de l'ARC, offre une réduction les membres et sympathisants de Hetsika  (nous contacter au 06 32 01 30 87) et propose un stand librairie et buvettes malgaches.

samedi 8 novembre 2014

recherchons 6 parrainages


Il y a quelques jours, nous pensions lancer un appel pour 3 nouveaux parrainages, ceux de Herizo, Hobi et Jean Eric qui sont déjà pris en charge par le Centre Handri mais n'ont pas encore de parrains. Des situations sociales très difficiles évidemment.


Aujourd'hui, 4 novembre, nouvel appel du Centre. Suite à la fermeture d'un autre lieu d'accueil, deux jeunes soeurs, Samsia et Francia ont été placées par l'administration au Centre Handri. Le père de ces deux jeunes filles est décédé récemment, et la famille se trouvait dans de telles difficultés financières qu'elles avaient été recueillies dans ce premier Centre. Par ailleurs, il y a quelques jours, le Directeur de l'école anglicane où sont scolarisés un nombre assez important de jeunes du Centre Handri a supplié Hanta et Bertrand de prendre en charge un jeune garçon, Nomena, dont la mère est décédée.


Ils comptent sur nous. Donc si vous ne parrainez pas et envisagez de le faire ou si vous avez des amis ou parents qui seraient intéressés, merci de nous le signaler par mail ou par l'intermédiaire d'un des membres du CA. 


mercredi 5 novembre 2014

Vie politique malgache


Lundi 13 octobre, Marc Ravalomanana, l'ancien président est revenu au pays. Rappelons que celui qui avait été contraint de quitter le pouvoir en 2009 et qui, depuis, vivait en exil en Afrique du Sud, a été condamné aux travaux forcés à perpétuité à la suite du massacre des manifestants dans l'avenue devant le palais présidentiel. Dès son arrivée à Tana il a fait une conférence de presse pour dénoncer la légitimité du président élu lors des élections de la fin 2013. Dans la journée, il était arrêté et envoyé en résidence surveillée à Antsiranana (ex Diégo Suarez). Ses partisans qui faisaient partie de la majorité depuis les dernières élections ont décidé de passer dans l'opposition. Nul ne peut prédire ce que sera la vie politique malgache dans les prochains jours et ce qu'il adviendra des aides internationales conditionnées à une « réconciliation nationale »?
JCD le 16/10/2014

Rappelons le site www.allafrica.com qui permet de lire des articles des principaux journaux malgache ou d'accéder à RFI Info. Liens également disponibles sur cette page ...

Photo RFI, manifestation du 18 octobre

vacances



Cette année, les responsables du Centre ont pu emmener pendant quelques jours un certain nombre de jeunes et d'enfants dans l'île de Nosy Be. Un hébergement dans la famille de Bertrand était possible. Dix neuf heures de trajet aller... les plus petits n'ont pas pu participer et de toute façon, le monde n'aurait pas pu tenir dans le minibus. Un séjour qu'ils ne sont pas prêts d'oublier !!!


sur la plage d'Ambatolaoka



 Malala, de retour de voyage, nous écrit ceci :
« Chers amis d’Handri, c’est grâce à vous que nous avons eu l’occasion de passer de très bonnes vacances. Nous aimerons vous dire que nous sommes très heureux, tout le monde s’amusait bien. On avait visité beaucoup de villages touristiques avec des choses nouvelles : des chauves souris, différents poissons, des faunes et flores différents de ceux de Tana, mangé des fruits que l’on n’avait jamais gouté : Makoba, mahabibo, etc… 

Devinez ce qui est accroché dans l'arbre...


Des chauves-souris !!!

  
Tout ce qu’on avait fait était satisfaisant (...) On n’avait jamais cru qu’on pourrait vraiment voir Nosy Be un jour, on pensait que ce ne sera que rêve. Mais avec votre participation nos rêves étaient réels. Merci beaucoup ! Nous vous aimons très fort et gros bisous  à tous! » Malala et les enfants du centre HANDRI. 



Nouvelles du centre, rentrée 2014

Scolarité
Nous avons eu la plupart des résultats scolaires. Il seront transmis aux parrains. Félicitations à Rojo pour son baccalauréat, à Dimby, Génie et Nambinintsoa pour leur Brevet et à Mika pour son CEPE. Deux enfants qui avaient des résultats très faibles dont l'un allait très irrégulièrement à l'école ne sont plus au Centre. Tous les autres, en primaire ou secondaire, passent en classe supérieure. Les passages pour ceux du supérieur n'étaient pas confirmés lors des derniers mails.
Santé
Un gros souci au Centre : la santé de Anjarasoa, enfant lourdement handicapée, parrainée par deux familles de l'association. Elle a été hospitalisée pendant une dizaine de jours.
Projets agricoles
Le chantier du terrain agricole de Moramanga avance.... avec toujours quelques imprévus. Les démarches administratives sont toujours longues... et onéreuses. Il a fallu refaire 10 000 briques car celles qui avait été obtenues étaient trop friables. Il y a des trous faits pour mettre l'engrais. Il faut acheter l'engrais. Ils espèrent aussi pouvoir s'acheter un motoculteur. Il restait environ 500 € sur les bénéfices de la Course des héros. Ils viennent de leur être envoyé pour cela. Dès qu'une ou des maisons seront construites et occupées, ils planteront les arbres fruitiers; il n'est pas envisageable de le faire avant par crainte des vols.
Le poulailler fait, il y a quelques années dans le Centre à Tana a été réhabilité. Les poussins devraient être achetés bientôt. Les bénéfices escomptés sont prévus pour financer les études supérieures (nous avions beaucoup parlé de ce point avec eux en mai et l'estimation des dépenses mensuelles pour les 5 concernés variaient entre 60 et 90 € par mois).

samedi 16 août 2014

Signes et signification à Madagascar

Oyvind Dahl, Signes et signification à Madagascar, des cas de communication interculturelle. Présence africaine


Ce livre d'un Norvégien mérite qu'on s'y attarde. L'auteur a vécu son enfance et sa jeunesse à Madagascar, puis y a travaillé de 1970 à 1975, enfin il y a mené des études de terrain en 1988 pour écrire sa thèse et il parle le malgache.
Après un début un peu ardu où il explique rapidement son cadre théorique, il développe des chapitres clairs se basant sur des exemples concrets. Je retiendrai quelques thématiques qui peuvent rendre service aux uns et aux autres pour comprendre les difficultés de communication qui peuvent parfois se présenter.
  1. La conception du temps :
    Pour un Occidental, de nos jours, le temps est considéré comme linéaire : le passé est dernière nous, le futur est devant ; les causes produisent des effets de manière logique, par conséquent on peut faire des projets avec des résultats prévisibles.
    Dans la culture malgache traditionnelle, le temps est considéré comme cyclique ; le passé est devant nous puisque nous pouvons l'observer, tandis que l'avenir nous rattrape par derrière, de sorte qu'il est imprévisible. L'auteur parle aussi de temps événementiel : le temps, c'est quand quelque chose se produit, et une action ne commence que quand tout est prêt et non à la date et à l'heure où cela a été planifié. On fait des projets, certes, mais ils ne deviennent réels que lorsqu'ils se réalisent.
  2. La conception du privé et du collectif :
    Alors que dans la culture occidentale, s'est mise en place une distinction nette entre l'individu et le groupe, la culture malgache conçoit la personne essentiellement comme faisant partie d'un collectif. Il est donc difficile de séparer ce qui relève du privé de ce qui relève du public.
    Des adultes qui s'occupent d'enfants sont considérés comme « ray aman-dreny », c'est-à-dire « père et mère » ; « les aînés ont la responsabilité des plus jeunes de leur famille. Et nous parlons ici d'une famille élargie. » « Dans les écoles, le directeur est le « père et mère » des professeurs », le professeur est le « père et mère » des élèves. »
  3. La pratique du "discours atténué" :
    Il n'est pas de bon ton, en malgache, d'énoncer directement ses opinions. On commence d'abord par s'excuser de ce qu'on va dire, et on évite d'aller directement au cœur du problème. On utilise volontiers des comparaisons, on a recours aux proverbes pour argumenter plutôt que de faire une démonstration cartésienne. La langue malgache a des outils d'atténuation du discours (modérateurs signifiant à peu près « peut-être, probablement,un petit peu », voix circonstancielle, qui n'a pas d'équivalent chez nous mais permet de ne pas mettre le sujet en premier, si je simplifie).
    Pour exprimer son désaccord, un Malgache dit rarement « non ». Il répondra plutôt de manière détournée, ce qui n'est pas toujours facile à décoder pour nous. Chez nous, on affirme « qui ne dit mot consent » ; or, chez eux, le silence signifie plutôt un désaccord. Mais ce n'est pas non plus parce qu'un Malgache dit « oui » qu'il approuve vraiment, son oui ne prend tout son sens que s'il y a eu discussion permettant d'arriver à un consensus, souvent un « consensus mou » qui ne heurte aucune des parties en présence. « Le mode de discours atténué est si développé que les Européens ont souvent l'impression que la courtoisie l'emporte sur la vérité. (…) Le souci de la « bonne relation » pousse les gens à donner une réponse agréable et plaisante à une question quand une réponse littérale et factuelle serait désagréable et embarrassante. »
    Cela dit, les femmes sont davantage autorisées que les hommes à exprimer leur avis directement.


Conclusion :
Si certaines habitudes culturelles résumées ci-dessus peuvent nous permettre de comprendre un peu mieux nos relations avec le Centre Handri, il ne faut pas non plus les considérer comme figées. Toute culture évolue, la culture malgache comme les autres. L'étude d'Oyvind Dahl a plus de vingt ans, il faut en tenir compte. Il n'empêche que c'est important d'avoir ces données à l'esprit. Comme nous a dit Sylvain, le trésorier de l'association malgache « Handri » : « pour nous comprendre vraiment, il faut parler le malgache ! » Qui s'y met ?


Assemblée Générale annuelle 23/08/2014




L'Assemblée générale de notre association aura lieu le samedi 23 Août 2014 à partir de 14h 30 à Pornic (44) salle municipale de la Birochère






Proposition ordre du jour
Bilan de l'activité de l'association
Situation du Centre
Point parrainage. Convention de parrainage
Rapport financier. Quitus pour année 2013
Orientation 2014 12015. Nos projets
Participation des adhérents à la vie de l'association
Siège social
Élection du CA.
Questions diverses


Le CA
Chaque année, l'assemblée générale élit un Conseil d'Administration qui est l'instance de décisions de l'association entre 2 AG. Il est actuellement composé de 9 membres dont 6 ont des fonctions spécifiques et constituent le bureau. Le CA est un espace d'échanges d'informations, de réflexions et de prises de décisions.
En général, le CA se réunit le lendemain de l'AG pour décider de la mise en œuvre des décisions prises. Dans la mesure où nous sommes très éloignés (actuellement 4 du Lot, 3 de Loire Atlantique et 2 de la région parisienne) les autres CA se font par conférence téléphonique le soir à partir de 21h pour environ 2 heures. Il y en a environ 6 par ans. Un relevé de décisions et un compte rendu sont rédigés. Entre les CA, les informations circulent principalement par mails.
Nous souhaiterions que d'autres adhérents participent à ce CA. Comme vous pouvez le constater cet engagement est limité. N'hésitez pas à en parler aux membres de l'actuel CA que vous connaissez.


Pour rappel, le bureau pour 2013-2014 :
Président : Jean-Claude Dessaivre
Vice Présidente : Martine Durand
Trésorier : Marc Foltz
Trésorière adjointe : Violaine Mournetas
Secrétaire : Myriel Vachette
Responsable parrainages : Claudine Igoulen
Autres membres du CA : Erwan Moinier, Jean-Paul Martin, Laurent Viroles


Organisation pratique de l'AG
Nous nous retrouvons à la salle de la Birochère. Une garderie des enfants est organisée pendant l'AG. Après l'AG, nous nous retrouvons pour un pique nique sur la plage
Rappel : des possibilités d'hébergement existent. Il suffit de le signaler si vous le souhaitez.


Merci de nous signaler si vous envisagez de participer ...ce que nous espérons vivement !


lundi 7 juillet 2014

Courts métrages à Nantes


Organisée par l'association Hetsika, cette soirée au Katorza permet de découvrir des réalisateurs malgaches... et même de voter pour le Prix de l’Éléphant !

" Il s'agit d'un voyage inattendu qui dévoile la richesse et la diversité de la production cinématographique de l'île à travers les réalisations de jeunes talents dont la caméra promet un cinéma du futur. A l’affiche, films d’animation, fictions, mais aussi des documentaires qui témoignent à la fois du poids des traditions et de la vie quotidienne, d'une passion pleine de promesses et de la poursuite d'un rêve des jeunes cinéastes. Leurs films transporteront les amoureux de la culture et du cinéma au cœur de l'île rouge. Pour clôturer la soirée, le Prix de l'Eléphant récompensera l'un des films, à l'issue d'un vote du public, et ce, en présence d'une personnalité du cinéma malgache. 

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"MADA TOUT COURT"
Soirée Courts-métrages malgaches
Jeudi 10 JUILLET à 20h15 

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Au programme :
The bee” de Tojosoa A. ANDRIANARISON,  animation
“Orobores” de T. RASOANAIVO,  fiction
“Coup de hache pour une pirogue” de  J. H. RAZAFITSIHADINOINA, documentaire
“Selamanana” de H. Ny Aina RAMILIJAONINA, animation
“Madame Esther” de L.A RAZANAJAONA,  fiction 
“Le petit bonhomme de riz” de R. L.  RANDRIAMANANTSOA, fiction

  La remise de prix se déroulera sous une ambiance festive et conviviale au Le Baron, 26 bis rue scribe Nantes à partir de 22h00.

jeudi 26 juin 2014

Marthe


Marthe était là. Lors de notre première visite au Centre Handri, elle était venue pour faire la connaissance de ces Vazaha qui contribuaient à permettre à ses petits-enfants d'aller à l'école. Elle était invitée à un mariage mais avait choisi d'accompagner les enfants au Centre. Au début, je ne l'avais pas vue, toute petite qu'elle est, assise derrière la trentaine d'enfants et de jeunes, et puis, c'est Hanta qui a signalé sa présence. Elle et son mari élèvent Mialintsoa et Andry, leurs petits-enfants orphelins, tous deux en avance dans leur scolarité d'ailleurs. Ce sont donc des externes au Centre.
Marthe est un exemple des formes de réinsertion sociale que l'association Handri malgache, avec les sommes versées par les parrainages d'externes des « amis d'Handri », tente de réaliser. En effet, au lieu de verser chaque mois le petit reliquat d'argent qui reste après avoir payé l'écolage et les autres frais liés à la scolarité, le Centre Handri regroupe en une seule fois une somme plus importante qui permet à la famille de démarrer une petite activité lucrative, et donc de nourrir elle-même les enfants. 

 

C'est ainsi que Marthe et son mari ont pu se lancer dans un petit élevage de truies (deux ou trois, je ne sais plus) reproductrices. « Il y en a une qui va bientôt avoir des petits ! » nous a-t-elle dit, toute souriante. Les bénéfices ne sont pas énormes cependant, et il y a toujours besoin de l'aide des Vazaha pour l'école. Elle nous a remercié chaleureusement et, à travers nous, les parrains de Mialintsoa et Andry. Pour elle, il faut absolument qu'ils aillent à l'école. D'ailleurs, vu sa maîtrise du français, je suppose qu'elle-même a dû y aller.
Parmi toutes les casquettes et chapeaux qu'Erwan avait récupérés, il y en a eu pour elle et pour son mari. « Je vous invite chez moi » m'a-t-elle dit. Malheureusement, nous n'avons pas trouvé de moment pour répondre à son invitation. Mais elle et moi, nous avons eu une petite conversation si chaleureuse que je tenais à vous parler d'elle. MPD

Adhésion au collectif Mada de Nantes


Ce collectif créé en 2012 propose de réunir des associations de Loire-Atlantique travaillant avec Madagascar. Nous rejoignons donc 8 autres associations pour participer à des initiatives communes et donner plus de visibilité à nos actions. Ceci doit aussi nous permettre d'échanger sur nos pratqiues, de mutualiser des savoirs-faire et de coopérer.
Nous nous ferons un plaisir de mettre bientôt sur le blog le flyer du collectif qui va être actualisé et de vous communiquer les initiatives communes et celles des autres associations.
La réunion du collectif du 12 juin a validé notre adhésion mais nous avions été invités à ses deux précédentes réunions et à participer avec eux au Carrefour de la solidarité internationale organisé par la région Pays de la Loire à Angers le 2 mai.


Les autres associations du collectif sont Bokiko, Diégo développement 44, Hetsika, Madagascar Solidev, Nosy Mitarika, Rouge beauté, Tsara Be, Zanaka

lundi 9 juin 2014

Un weekend avec les jeunes



Nous avons eu la chance de partager un week-end avec 25 des jeunes que nous parrainons et les 4 qui sont en attente de parrainage. Pour eux tous et pour nous ce sera je crois un grand souvenir !
Trente enfants et sept adultes, ça tient dans deux minibus... En route pour Carion, un centre d'hébergement du Ministère de la Jeunesse à 30 km de Tana sur la route de Tamatave (mais pour démarrer il faut déjà une bonne heure dans les embouteillages de Tana).


La nourriture, les couvertures avaient été emmenées du centre. Là-bas, activités non stop : Battle de danse (ils sont impressionnants), karaoké, foot, basket, course en sac, autres jeux divers et variés... Et de nombreuses discussions avec les jeunes.




Nous avons même été sollicités pour des cours de français et de maths. Je ne sais plus comment la professeur de français s'est trouvée sollicitée pour expliquer futur simple/ futur antérieur. Mais elle a aussi pu les faire chanter en français. Un m'a demandé de ré expliquer l'utilisation du théorème de Pythagore, une autre les factorisations.... Je pense qu'ils voulaient surtout nous parler.
Tous ces jeunes ont trouvé l'hébergement super. Je n'ose pas imaginer ce qu'en auraient dit nos jeunes français... La mère d'un a même rapporté à Hanta que son fils lui avait dit que c'était tellement bien qu'il croyait que ce n'était pas Madagascar !
Nous retiendrons les discussions, leur joie de vivre ces moments. Ce fut aussi pour eux un moment important de connaissance et de cohésion du groupe car tous ne vivent pas au Centre. Nous n'oublierons pas les deux petites sœurs qui, au début, se méfiaient de ces deux êtres étranges à la peau pâle et qui, à la fin, venaient vers nous.


mardi 3 juin 2014

Ady Gasy

Latérit production et Endemika coproduisent ce film de deux réalisateurs malgaches,  Lova Nantenaina et Eva Lova.



Voici la présentation qu'ils en font : "Les Chinois fabriquent les objets, les Malgaches les réparent." Il y a ceux qui font des chaussures à partir de pneus, ceux qui fabriquent des lampes à partir de boîtes de lait condensé sucré, ceux qui transforment en médicaments et savon les os de zébus laissés par les chiens errants. Imaginons un instant un futur où le système économique viendrait à lâcher : ceux qui tomberaient de haut auraient peut-être du mal à se relever, tandis qu’à Madagascar, on saurait s’adapter grâce à ce sens de la débrouille, le « ADY GASY ».

Nos ancêtres disaient :  « Comme on lance un lasso aux cornes des zébus, on lance la parole aux cœurs des gens sensés ».
Telle est l’ambition démesurée de ce film, vous restituer la parole de notre grande terre peuplée de rochers, de zébus et d’ancêtres bienveillants ; peuplée aussi d’artistes, de paysans, et de débrouillards en tout genre.
Cette parole, qu’elle explique les gestes ou les âmes, est toujours digne, souvent enjouée ou cocasse, parfois désemparée ou révoltée, mais jamais amère.


Et pour voir la bande annonce :http://vimeo.com/88137015  

Perso, j'aimerais bien le voir !

Témoignage de Malala


J'ai demandé, lors d'un week-end avec les jeunes, aux plus "grands " d'écrire s'ils le souhaitaient  des témoignages sur leurs études, leur vie au Centre, leurs espoirs et sur tout sujet qu'ils souhaitent évoquer. Malala nous l'a rédigé sous forme d'une lettre à sa marraine et à tous les membres de l'association Les Amis d'Handri. Malala est une des plus âgées (21 ans) et des plus brillantes, ses études le prouvent : elle est à l'université en 2ème année de chinois. Dans son passé, c'est quelqu'un qui a connu des moments bien difficiles.JCD


En haut à droite, Malala, avec les autres jeunes étudiants dans le supérieur, et Jean-Claude et Marie-Paule

Antatananarivo le 8 mai 2014

Chère marraine et tous les amis d'Handri,

Bonjour,

Je vous écris un petit article qui s'intitule « La vie au Centre et l'étude à l'université ».
J'ai beaucoup de chance de vivre au Centre où je me sens comme tous les autres enfants qui sont en famille proche. Nous savons nous entraider et la solidarité nous unit. Nous avons la possibilité d'adhérer à de nombreuses activités et faire des vacances, grâce à cela nos connaissances ont progressé. En plus, au Centre, nous obtenons de l'éducation et du savoir-vivre permettant de communiquer avec les autres.
En études supérieures il y a plusieurs filières à l'université mais celle qui m'a intéressée c'est la langue et la culture chinoise; je suis ravie de poursuivre mes études à Ankatso, à l'Institut Confucius de l'Université de Madagascar. Je constate que ce n'est plus pareil par rapport au lycée puisqu'à l'Université on fait beaucoup de recherche, on ne dépend plus des professeurs. L'étude du chinois n'est pas facile, cela à cause des 4 tons et des prononciations similaires ainsi que de l'existence de caractères compliqués. L'avantage c'est de participer au campus d'été en Chine ainsi avoir une bourse extérieure permettant de continuer l'étude en Chine. Aussi j'en profite pour vous communiquer mes envies de pouvoir continuer cette étude en Chine. J'espère en votre soutien pour la continuité de mes études. Cette étude me permettra d'élargir ma relation avec les Chinois pour mieux parler la langue chinoise.
Ici à Confucius nous effectuons environ 18 à 20 matières, toutes nos matières sont en chinois. Tous les camarades de classe et les professeurs sont cool. Comme tous les autres étudiants, quand il y a des heures creuses, nous consultons la bibliothèque, là où on peut consulter différents livres. Ce qui nous différencie des autres Universités ou Instituts, c'est que nous pouvons participer à des compétitions internationales grâce aux activités artistiques et culturelles que nous pratiquons : chant, danse chinoise, opéra, calligraphie, peinture, découpage , wushu...
J'aime étudier à l'université puisque là je découvre de nouvelles idées, nouvelles vies, à part de la vie habituelle.
Je vous remercie du fond du cœur de m'avoir soutenue dans mes études et ma vie en général; je souhaite à tous les membres de l'association les Amis d'Handri et à ma chère Marraine une bonne réussite dans tout ce que vous faites, que l'argent que vous dépensez pour moi soit multiplié mille fois.
 
Merci. A bientôt. Grosses bises
Rasoamalala Julienne


 
Ankatsoa, l'université de Tana

samedi 31 mai 2014

La course des héros

L’association des Amis d’handri a décidé de participer à la « Course des héros », cette course est organisée par Alvarum « plate forme » dédiée à ce genre d’évènement. La course est réservée uniquement aux associations afin de récolter des dons.
Le principe est que chaque coureur récolte au minimum 250 euros qui seront ensuite reversés à l’association. Lors de son inscription, le coureur crée une page qu’il diffuse ensuite à sa famille, ses amis, son entreprise…
Certains d’entre vous ont déjà reçu des messages de la part des coureurs, et ont déjà fait des dons, Pour tous les autres, vous pouvez suivre, faire des dons aux coureurs n’ayant pas encore atteint leur objectif de collecte, ou encore diffuser les liens à vos contacts. 





Les sommes récoltées permettront de soutenir le Centre Handri dans leur projet d’aménagement de la maison des enfants et mais sans doute également dans le développement du projet d’exploitation d’un terrain agricole.
Nous avons la possibilité d’inscrire 10 coureurs, à ce jour 8 inscriptions, mais nous avons encore l’espoir de trouver 2 coureurs, alors si vos pieds frémissent à l’idée de courir 6 kilomètres sous le doux soleil du 22 juin 2014 au Parc de Saint Cloud, rejoignez-nous vite, mais ne trainez pas car la collecte des dons S’arrêtera la 18 juin 2014. 

La liste des contacts :
http://www.alvarum.com/emilievidalie 
 http://www.alvarum.com/florianbarraud 
http://www.alvarum.com/blaisedhaese 
http://www.alvarum.com/veroniquerossignol
http://www.alvarum.com/annedantin
http://www.alvarum.com/erwanmoinier 
http://www.alvarum.com/jean-claudedessaivre
http://www.alvarum.com/myrielvachette2


Retour de voyage de Jean-Claude et Marie-Paule 1 : Visites d'écoles



Nous avions demandé à visiter des écoles où sont scolarisés des enfants ou jeunes parrainés par notre association. Nous avons ainsi pu aller dans une école primaire, deux écoles secondaires et une école des professions paramédicales. Très instructif, dur parfois !!
Rappel : dans toutes les écoles privées ou publiques, il y a des droits d’inscription annuel et des frais d’écolage mensuels. Pour le secondaire, l’ensemble des frais de scolarité y compris les fournitures s’élève à 160 à 180 € pour l’année (rappel le salaire minimum mensuel assez souvent pratiqué est d’environ 30 €)

C'est la récré à l'EPP...


Une école primaire publique (EPP) 

Cette école avait été rénovée grâce à des fonds japonais donc les locaux sont relativement en bon état. Les bâtiments appartiennent à l’Etat mais ce sont les parents qui font les peintures, les réparations, débouchent les toilettes…
Il n’y a pas de bibliothèque, pas de cantine. Les classes de CP sont à 44 et les classes de CM2 à 52. Le manque de salles fait que l’enseignement se fait « en 2 vagues », la moitié le matin, l’autre moitié l’après midi
L’âge des élèves est très divers : en CM2, sur une centaine d’élèves, 6 ont entre 13 et 14 ans mais d’autres entrent en 6ème à 9 ans. A la fin du CM2, ils passent le certificat (CEPE). En juin 2013, 72% des inscrits en début d’année l’ont eu mais 8% avaient arrêté leur scolarité, sans doute à cause de l’impossibilité de payer les frais d’écolage. 30 à 40 % des élèves des CM2 vont au CEG.
Les enseignants fonctionnaires ne sont pas payés régulièrement par l’Etat (en principe, ils devraient avoir environ 35 € par mois) et ne reçoivent que 7  € par mois de l’association de parents. Les professeurs « non subventionnés » sont intégralement payés par les parents (à peine 30 € par mois).


Un lycée privé (de la 6ème à la Terminale) 

Ce lycée appartient à 4 enseignants associés qui y enseignent à temps plein. D’autres y ont des services partiels (japonais, EPS, anglais). Il y a sauf en Terminale entre 40 et 50 élèves par classe. Les 6ème et les 5ème sont regroupés ainsi que les 4ème et 3ème « on fait le programme de 6ème au 1er trimestre et celui de 5ème pendant les 2 autres ». Donc un élève peut faire 6ème et 5ème en un an, d’autres le feront en 2 .Les horaires de cours sont lourds avec un poids important des matières scientifiques. L’horaire des 3ème : 7h de maths, 6 de Physique Chimie, 7 de SVT, 6 de français, 2 de malgache, 3 d’anglais, 7 d’histoire géo et 1 d’EPS.

L'entrée dans la classe de Dimby (4e-3e)
Il y a un problème pour l’informatique car il n’y a que deux ordinateurs dans l’établissement. En 4ème , il y a une initiation au clavier et en 2nde à faire des recherches sur Internet.
Le niveau de français demeure relativement faible car il y a aussi un problème de niveau des enseignants.

Dans la classe de Dimby

L’école anglicane (du primaire à la Terminale)


Elle est proche du Centre Handri et 6 enfants parrainés y sont scolarisés. Cette école a été créée en 1902. Même si ce n’est pas le luxe, les conditions sont meilleures que dans les deux écoles précédentes.
Le Directeur qui nous reçoit nous précisent que 25 élèves de « familles démunies » ne paient pas les écolages et qu’il les scolarise quand même ; il y a également 25 élèves, enfants de personnels de l’école, qui ne paient pas ces droits. Ce directeur nous affiche ses résultats : 100 % au CEPE, entre 70 et 80 % au BEPC et entre 60 et 70 au baccalauréat (ce sont les meilleurs des 3 communes de la circonscription).
Cette école n’a pas de cantine et tous les élèves rentrent chez eux à midi. En principe, ils ne mettent pas plus de 40 élèves par classe… mais « dans une classe prévue pour 30 on en met 35 ». En terminale, les L et S sont séparés pour les matières scientifiques mais ensemble dans les autres disciplines … et ils sont 55.



A l'école anglicane

En collège, tous les cours, à l’exception de celui de malgache, sont en français.
Il y a des tests de niveaux dans toutes les classes pour le passage en classe supérieure.
La direction nationale des écoles anglicanes fait un effort sur la formation pédagogique des enseignants. Les enseignants du primaire ont en général le baccalauréat ; ceux de collège, la licence ; pour le lycée, ils doivent avoir le CAPEN (ce qui semble être l’équivalent de notre CAPES).
Le directeur évoque aussi les conséquences de la malgachisation (période Ratsiraka) sur le niveau de langue française des enseignants.

Des constantes

Le manque de livres, d’ordinateurs : « vous pouvez nous en envoyer ? »
L’entrée en 6ème se fait à des âges très variés
Il y a souvent un gros souci d’investissement des familles qui suivent peu le travail fait et qui sollicitent les enfants pour un certain nombre de travaux. L’intérêt de la scolarisation n’est pas toujours compris. Mais quand on perçoit les conditions d’habitation, la taille des logements l’absence d’électricité… il est évident que beaucoup d’enfants ne peuvent faire aucun travail à la « maison ».
En primaire et secondaire il y a, dès le CP, une notation qui nous semble très sévère et des classements pour chaque période de 2 mois « il faut noter dur pour motiver ». Des élèves de CP peuvent avoir 1 ou 2 de moyenne !!

École d’infirmières 

Cette école ouverte depuis seulement 2 ans a 3 filières : infirmières, sages-femmes, techniciens de labo. Elle accueille 130 étudiants. Nous étions reçu par la Directrice pédagogique, une ancienne sage-femme
L’admission se fait sur concours. En première année, après 3 mois d’initiation aux pratiques hospitalières, ils vont faire un stage en hôpital public ou privé. En 2ème et 3ème années, les cours et stages se font en parallèle. Un mémoire est rédigé en fin de3ème année. L’école est habilitée à délivrer le diplôme professionnel qui a valeur de licence.
L’enseignement se fait en français « mais parfois on doit passer au malgache ». Il faut bien sûr que les futurs infirmiers aient une connaissance des termes techniques malgaches pour communiquer avec leurs futurs patients mais y a aussi, pour certains, un problème de niveau en français. La formation apparaît sérieuse, par contre les conditions matérielles des stages peuvent être difficiles. Tout d’abord il y a des droits de stage à payer. Les gants, l’alcool, les produits pour désinfecter devraient être fournis par les patients qui souvent ne peuvent pas. Ce sont donc les stagiaires qui doivent prévoir leur matériel et leurs produits. Ceux qui font leur stage en milieu rural doivent souvent emmener leur réchaud… Ils doivent aller chercher l’eau dans des cours d’eau ou les lacs pour la toilette…

L'école d'infirmières où Fanja étudie
Après les études beaucoup d’infirmiers sont employés dans les hôpitaux. Les besoins sont très importants notamment dans les provinces Le travail attendu comporte une dimension éducation à la santé importante « et ceux et celles qui seront en brousse seront à la fois infirmièr(e)s et sage-femmes ». Il est aussi possible après les 3 années d’études de faire une spécialisation en 2 ans (nutrition, réanimation…)


samedi 12 avril 2014

Le parrainage, état des lieux

MERCI

Suite à l'appel dans notre dernier bulletin , deux familles ont accepté de parrainer la petite Anjarasoa, enfant handicapée accueillie au Centre Handri. Deux autres familles vont parrainer deux autres enfants. Nous avons eu également deux nouvelles propositions de participation au parrainage structure. Un grand merci à tous ceux qui nous rejoignent en s'engageant avec nous.

Wanted parrains structures

Nous rappelons qu'il existe aussi la possibilité d'un parrainage structure. Nous avons fait le choix de maintenir la participation au parrainage d'un enfant à 30 €, quels que soient le niveau scolaire et le statut par rapport au Centre (interne ou externe, c'est à dire hébergé dans sa famille) et ce, bien que globalement les dépenses soient en moyenne supérieures. Le parrainage structure apporte un complément indispensable. En voici une illustration à partir des dépenses moyennes qui nous ont été communiquées par Hanta. Nous précisons qu'au niveau des frais scolaires il y a les droits annuels et les frais d'écolage, mensuels. Toutes les sommes correspondent au coût mensuel moyen et ont été converties en € (arrondies à l'unité) On notera que le coût moyen des repas par jour est un peu inférieur à1 €mais correspond déjà à la quasi totalité du parrainage enfant.

Interne primaire : repas : 28 €; droit et écolage : 5 €; fournitures et tenue scolaires : 4 €. Total 37 €
Interne secondaire : repas : 28 €; droit et écolage : 7 €; fournitures et tenue scolaires : 5 €. Total 40 €
Université ou Institut : repas : 28 €; droit et écolage : 28 €; fournitures scolaires : 6 €; loyer 15€; frais de déplacements, autres cotisations... : 4 €. Total 81 € Le complément à 30 € est fourni par le parrainage structure
Externe : repas (somme versée à la famille): 11 €; droit et écolage : 7 €; fourniture et tenue scolaires : 6 €;cours supplémentaires « pour les classes d'examens et les plus faibles » : 2 €. Total : 26 € Les 4 € en excédent viennent abonder le parrainage structure
L'ensemble des dépenses concernant la santé, les autres vêtements, l'équipement des chambres, les produits d'hygiène... sont également pris sur le parrainage structure.

Et s'il restait un peu d'argent ?

 « En outre, une partie : des frais administratifs, des frais de déplacement des responsables, des indemnités d’encadrement des responsables, des frais d’entretien du centre, des frais d’entretien des voitures, secours social (hébergement urgent d’enfant ou de femme en danger, transfert vers l’hôpital de personnes malade ou accidenté, achat de médicament d’urgence …) sont déduits à partir du parrainage structure « (Mail de Hanta le 1er juin 2013)

Entre mai et décembre 2013, les 27 parrainages enfants apportaient 810 €et les 15 parrainages structure 325 € soit en moyenne un complément de 12 € par enfants. N'hésitez pas à nous contacter si vous envisagez cette forme de participation. Nous rappelons que le montant est libre. Merci.

Participation d'entreprises ?
2012- 2013 était la première année où nous parrainions des jeunes en post -Bac(2). Cette année, ils sont 6. Nous sommes évidemment en recherche de compléments de financement. Nous remercions une entreprise de Loire Atlantique qui a décidé de participer au parrainage structure. Nous avons sollicité par l'intermédiaire d'un de ses salariés une fondation d'entreprise. Toute suggestion, tout contact, seront les bienvenus.