samedi 31 mai 2014

La course des héros

L’association des Amis d’handri a décidé de participer à la « Course des héros », cette course est organisée par Alvarum « plate forme » dédiée à ce genre d’évènement. La course est réservée uniquement aux associations afin de récolter des dons.
Le principe est que chaque coureur récolte au minimum 250 euros qui seront ensuite reversés à l’association. Lors de son inscription, le coureur crée une page qu’il diffuse ensuite à sa famille, ses amis, son entreprise…
Certains d’entre vous ont déjà reçu des messages de la part des coureurs, et ont déjà fait des dons, Pour tous les autres, vous pouvez suivre, faire des dons aux coureurs n’ayant pas encore atteint leur objectif de collecte, ou encore diffuser les liens à vos contacts. 





Les sommes récoltées permettront de soutenir le Centre Handri dans leur projet d’aménagement de la maison des enfants et mais sans doute également dans le développement du projet d’exploitation d’un terrain agricole.
Nous avons la possibilité d’inscrire 10 coureurs, à ce jour 8 inscriptions, mais nous avons encore l’espoir de trouver 2 coureurs, alors si vos pieds frémissent à l’idée de courir 6 kilomètres sous le doux soleil du 22 juin 2014 au Parc de Saint Cloud, rejoignez-nous vite, mais ne trainez pas car la collecte des dons S’arrêtera la 18 juin 2014. 

La liste des contacts :
http://www.alvarum.com/emilievidalie 
 http://www.alvarum.com/florianbarraud 
http://www.alvarum.com/blaisedhaese 
http://www.alvarum.com/veroniquerossignol
http://www.alvarum.com/annedantin
http://www.alvarum.com/erwanmoinier 
http://www.alvarum.com/jean-claudedessaivre
http://www.alvarum.com/myrielvachette2


Retour de voyage de Jean-Claude et Marie-Paule 1 : Visites d'écoles



Nous avions demandé à visiter des écoles où sont scolarisés des enfants ou jeunes parrainés par notre association. Nous avons ainsi pu aller dans une école primaire, deux écoles secondaires et une école des professions paramédicales. Très instructif, dur parfois !!
Rappel : dans toutes les écoles privées ou publiques, il y a des droits d’inscription annuel et des frais d’écolage mensuels. Pour le secondaire, l’ensemble des frais de scolarité y compris les fournitures s’élève à 160 à 180 € pour l’année (rappel le salaire minimum mensuel assez souvent pratiqué est d’environ 30 €)

C'est la récré à l'EPP...


Une école primaire publique (EPP) 

Cette école avait été rénovée grâce à des fonds japonais donc les locaux sont relativement en bon état. Les bâtiments appartiennent à l’Etat mais ce sont les parents qui font les peintures, les réparations, débouchent les toilettes…
Il n’y a pas de bibliothèque, pas de cantine. Les classes de CP sont à 44 et les classes de CM2 à 52. Le manque de salles fait que l’enseignement se fait « en 2 vagues », la moitié le matin, l’autre moitié l’après midi
L’âge des élèves est très divers : en CM2, sur une centaine d’élèves, 6 ont entre 13 et 14 ans mais d’autres entrent en 6ème à 9 ans. A la fin du CM2, ils passent le certificat (CEPE). En juin 2013, 72% des inscrits en début d’année l’ont eu mais 8% avaient arrêté leur scolarité, sans doute à cause de l’impossibilité de payer les frais d’écolage. 30 à 40 % des élèves des CM2 vont au CEG.
Les enseignants fonctionnaires ne sont pas payés régulièrement par l’Etat (en principe, ils devraient avoir environ 35 € par mois) et ne reçoivent que 7  € par mois de l’association de parents. Les professeurs « non subventionnés » sont intégralement payés par les parents (à peine 30 € par mois).


Un lycée privé (de la 6ème à la Terminale) 

Ce lycée appartient à 4 enseignants associés qui y enseignent à temps plein. D’autres y ont des services partiels (japonais, EPS, anglais). Il y a sauf en Terminale entre 40 et 50 élèves par classe. Les 6ème et les 5ème sont regroupés ainsi que les 4ème et 3ème « on fait le programme de 6ème au 1er trimestre et celui de 5ème pendant les 2 autres ». Donc un élève peut faire 6ème et 5ème en un an, d’autres le feront en 2 .Les horaires de cours sont lourds avec un poids important des matières scientifiques. L’horaire des 3ème : 7h de maths, 6 de Physique Chimie, 7 de SVT, 6 de français, 2 de malgache, 3 d’anglais, 7 d’histoire géo et 1 d’EPS.

L'entrée dans la classe de Dimby (4e-3e)
Il y a un problème pour l’informatique car il n’y a que deux ordinateurs dans l’établissement. En 4ème , il y a une initiation au clavier et en 2nde à faire des recherches sur Internet.
Le niveau de français demeure relativement faible car il y a aussi un problème de niveau des enseignants.

Dans la classe de Dimby

L’école anglicane (du primaire à la Terminale)


Elle est proche du Centre Handri et 6 enfants parrainés y sont scolarisés. Cette école a été créée en 1902. Même si ce n’est pas le luxe, les conditions sont meilleures que dans les deux écoles précédentes.
Le Directeur qui nous reçoit nous précisent que 25 élèves de « familles démunies » ne paient pas les écolages et qu’il les scolarise quand même ; il y a également 25 élèves, enfants de personnels de l’école, qui ne paient pas ces droits. Ce directeur nous affiche ses résultats : 100 % au CEPE, entre 70 et 80 % au BEPC et entre 60 et 70 au baccalauréat (ce sont les meilleurs des 3 communes de la circonscription).
Cette école n’a pas de cantine et tous les élèves rentrent chez eux à midi. En principe, ils ne mettent pas plus de 40 élèves par classe… mais « dans une classe prévue pour 30 on en met 35 ». En terminale, les L et S sont séparés pour les matières scientifiques mais ensemble dans les autres disciplines … et ils sont 55.



A l'école anglicane

En collège, tous les cours, à l’exception de celui de malgache, sont en français.
Il y a des tests de niveaux dans toutes les classes pour le passage en classe supérieure.
La direction nationale des écoles anglicanes fait un effort sur la formation pédagogique des enseignants. Les enseignants du primaire ont en général le baccalauréat ; ceux de collège, la licence ; pour le lycée, ils doivent avoir le CAPEN (ce qui semble être l’équivalent de notre CAPES).
Le directeur évoque aussi les conséquences de la malgachisation (période Ratsiraka) sur le niveau de langue française des enseignants.

Des constantes

Le manque de livres, d’ordinateurs : « vous pouvez nous en envoyer ? »
L’entrée en 6ème se fait à des âges très variés
Il y a souvent un gros souci d’investissement des familles qui suivent peu le travail fait et qui sollicitent les enfants pour un certain nombre de travaux. L’intérêt de la scolarisation n’est pas toujours compris. Mais quand on perçoit les conditions d’habitation, la taille des logements l’absence d’électricité… il est évident que beaucoup d’enfants ne peuvent faire aucun travail à la « maison ».
En primaire et secondaire il y a, dès le CP, une notation qui nous semble très sévère et des classements pour chaque période de 2 mois « il faut noter dur pour motiver ». Des élèves de CP peuvent avoir 1 ou 2 de moyenne !!

École d’infirmières 

Cette école ouverte depuis seulement 2 ans a 3 filières : infirmières, sages-femmes, techniciens de labo. Elle accueille 130 étudiants. Nous étions reçu par la Directrice pédagogique, une ancienne sage-femme
L’admission se fait sur concours. En première année, après 3 mois d’initiation aux pratiques hospitalières, ils vont faire un stage en hôpital public ou privé. En 2ème et 3ème années, les cours et stages se font en parallèle. Un mémoire est rédigé en fin de3ème année. L’école est habilitée à délivrer le diplôme professionnel qui a valeur de licence.
L’enseignement se fait en français « mais parfois on doit passer au malgache ». Il faut bien sûr que les futurs infirmiers aient une connaissance des termes techniques malgaches pour communiquer avec leurs futurs patients mais y a aussi, pour certains, un problème de niveau en français. La formation apparaît sérieuse, par contre les conditions matérielles des stages peuvent être difficiles. Tout d’abord il y a des droits de stage à payer. Les gants, l’alcool, les produits pour désinfecter devraient être fournis par les patients qui souvent ne peuvent pas. Ce sont donc les stagiaires qui doivent prévoir leur matériel et leurs produits. Ceux qui font leur stage en milieu rural doivent souvent emmener leur réchaud… Ils doivent aller chercher l’eau dans des cours d’eau ou les lacs pour la toilette…

L'école d'infirmières où Fanja étudie
Après les études beaucoup d’infirmiers sont employés dans les hôpitaux. Les besoins sont très importants notamment dans les provinces Le travail attendu comporte une dimension éducation à la santé importante « et ceux et celles qui seront en brousse seront à la fois infirmièr(e)s et sage-femmes ». Il est aussi possible après les 3 années d’études de faire une spécialisation en 2 ans (nutrition, réanimation…)