lundi 2 octobre 2017

Madagascar All Stars : retour sur la projection

A Saint Michel Chef Chef (44), le cinéma associatif a programmé en juillet le film Songs for Madagascar. Cette soirée, co-organisée, a rassemblée une trentaine de spectateurs : adhérent-e-s de l'association, Michelois-es, touristes ont ainsi découvert le dernier film de Cesar Paes, sorti en mai 2017.

On y retrouve six des musiciens malgaches les plus connus, dans le collectif « Madagascar All Stars » , et dont le projet musical vise à promouvoir la préservation de la biodiversité malgache. Parmi ceux-ci, Régis Givazo, accordéoniste ayant joué avec I Muvrini ou Cesaria Evora, et décédé en juillet. Pour en savoir plus sur celui qui fut Lauréat du Prix RFI Découverte en 1990, c'est ici sur le site de RFI.

 
Ce film est le dernier documentaire produit par Latérit production, qui a également produit Ady Gasy ou Angano Angano, de beau films pour découvrir Madagascar.

A l'issue de la projection, nous avons pu échanger sur la situation de la Grande Île, et présenter notre association. Une vente d'artisanat dans le hall du cinéma a permis de récolter 130€.
Un grand merci au cinéma de Saint Michel Chef Chef et aux bénévoles !

mercredi 6 septembre 2017

Les associations de solidarité avec Madagascar en Loire-Atlantique

Jean-Claude Dessaivre, co-président de l'association, a mené un travail d'enquête sociologique sur les associations de solidarité avec Madagascar en Loire-Atlantique.
 Ce texte, auparavant disponible sur notre blog, sortira prochainement chez L'Harmattan.

Vous pouvez trouver un résumé de l'étude ici.


mercredi 5 juillet 2017

Songs for Madagascar

Lundi 10 juillet, à 21 h
Projection du film Songs for Madagascar 
au cinéma de Saint Michel Chef Chef (44)
Suivie d'une discussion et d'une vente d'artisanat malgache

Pour en savoir plus :

lundi 27 mars 2017

Quelques jours au centre Handri #4




Au début de l'été, les uns et les autres, nous étions passés au centre, avions partagé des moments avec les internes et Hanta et Bertrand. Nous étions aussi arrivés avec plus de 40 kg de vêtements pour les enfants, des courriers, des cadeaux. Hanta a donc organisé un après-midi pour que nous rencontrions tous les enfants, début août. Tous, ou presque, se sont déplacés, certains venant de plusieurs dizaines de kilomètres, avec leur mère.
Dans le bureau,  une dizaine d'enfants sont déjà présents : on se présente, on se salue. Certains enfants sont encore très jeunes, et parlent peu français. J'essaie de retenir les prénoms, et le nom des parrains, mais ai du mal à tout retenir... Pendant ce temps, un étrange ballet se joue entre le rez-de-chaussée et l'étage : nous comprenons que là-haut a lieu la répartition des vêtements. Certains ont reçu des cadeaux de leurs parrains et marraines, et Hanta fait en sorte de répartir équitablement ce qui nous a été donné, pour que chacun reparte avec quelque chose.



C'est l'heure, ensuite, de se regrouper dans la grande salle. Les meubles ont été poussés, des chaises sont installées tout autour de la pièce, et la trentaine d'enfants s'installent dans le calme. Les grands s'occupent des petits, les copains s'entassent, deux chaises pour trois, pour être sûrs de rester côte à côte. Hanta prend la parole, pour parler de l'importance du parrainage et pour nous présenter : « c'est qui, elle ? «  «  C'est Cécile, fille de Jean-Claude ! »  répondent en cœur les enfants . « Et elle », désignant Laurence, « comment elle s'appelle ? » « Dessaivre » répondent les mêmes, dans un bel élan... Ça nous fait rire, forcément !
C'est au tour des enfants de se présenter : prénom, âge, classe et école, nom des parrains/ marraines. Celui qui hésite se fait rabrouer... Bertrand revient sur l'importance du travail scolaire, et explique que, si chacun peut connaître des difficultés à l'école, il est possible de doubler une classe, mais pas de tripler. C'est un motif d'exclusion du centre et du parrainage.
A notre tour de prendre la parole, au nom de l'association : je dis, pour nous, le plaisir de les rencontrer et de les voir en bonne santé, et je félicite celles et ceux qui fièrement nous ont annoncés peu avant les mentions obtenus à leurs examens. Nos enfants, Roméo, Ismaël, Tolotra et Marius, n'en perdent pas une miette : ces enfants ont leur âge, et cela les remue un peu.
Rachelle a préparé une chanson : sa voix tremble un peu, puis s'affirme. Elle chante très bien, si bien, même, que les autres ont refusé de l'accompagner de peur de ne pas être à la hauteur ! Pendant le goûter qui suit, nous prenons le temps de papoter avec les uns et les autres, Dimby, en particulier, qui est un grand ado, et que nous avons connu petit garçon... Nos gars, eux, sont partis faire de la balançoire avec Ernica, la plus jeune des enfants parrainés, 4 ans, trop contente d'avoir des grands pour s'occuper d'elle ! Ceux qui n'avaient pas faits de courrier pour les parrains et marraines s'attablent pour rédiger une lettre, avec l'aide des plus grands. Fanja et Roger, qui sont diplômés et ne sont donc plus parrainés semblent toujours être ici comme chez eux. La première, maintenant, travailler dans une pharmacie. Roger, lui, n'a pas encore de travail et donne des cours particuliers en math.

C'est l'heure de la photo de groupe, avant le départ... Quand nous reviendrons, dans quelques années, certains auront fini leurs études et travailleront. Quelques uns seront partis... J'espère que beaucoup seront encore là, car c'est hyper chouette de les voir grandir et construire leurs vies d'adultes.

Bandes dessinées malgaches

Peu de bandes dessinées malgaches sont publiées et disponibles en France : l'Harmattan en a publié quelques unes...



Il y a eu Les mystères de Paris, d'Eugène Sue, feuilleton entraînant les lecteurs dans le Paris populaire du 19e siècle, voici Les mystères de Tana, de Franco Clerc, publiés chez L'Harmattan BD. Le premier tome, La fille volée, nous entraîne, à la suite de Vaness, dans une course poursuite haletante dans les bas fonds de Tana. Vaness, c'est la fille chérie d'un grand patron malgache, puissant, riche, et armé. La naissance de la jeune fille est mystérieuse, et son père la surprotège, pour éviter que ne s'accomplisse une malédiction. Aussi, quand celui-ci part en mission, la jeune fille en profite pour échapper à la surveillance des sbires de son père : elle est alors victime d'un kidnapping... Le trait est vif, c'est sombre, haché, et donne à voir le côté sombre de Madagascar : corruption, sorcellerie, banditisme...
Dans le deuxième tome, Joyeuses retrouvailles, Vaness découvre quelle est son histoire et voit la mort de près. Elle échappe à ses poursuivants et survit, dans un Madagascar luxuriant, mais pas pour autant rassurant.
Certes, cette série est très sombre : elle donne à voir une des réalités de Madagascar et Tana, loin des guides touristiques, ancrée à la fois dans l'actualité et dans les traditions.

Cécile

Franco Clerc, Les mystères de Tana 1 : la fille volée. L'harmattan BD, 9,90€
Franco Clerc, Les mystères de Tana 2 : Joyeuses retrouvailles. L'harmattan BD, 9,90€

mercredi 1 février 2017

Hanta et Bertrand en France : séjour intense dans le Lot

Le passage d'Hanta et Bertrand dans le Lot fut court mais plutôt intense. A leur arrivée mercredi 9, ils ont été pris en charge par Paulette et Michel, grands-parents d'enfants adoptés au centre Handri et parrain enfant. La fin d'après midi a été consacrée aux échanges de nouvelles des uns et des autres et à la visite de la ferme. Hanta et Bertrand ont été intéressés par l'élevage porcin et le système de clôture électrique alimenté par batterie rechargée par panneau solaire. La soirée s'est terminée chez Violaine (adoptante) et Florian (parrain).
Le jeudi matin après une rapide visite de Martel Hanta et Bertrand sont partis avec Martine (marraine et chargée de la gestion des parrainages) à la rencontre de l'association La Ribambelle.
La Ribambelle est un lieu de vie, qui accueille 7 jeunes entre 12 et 14 ans, retirés de leurs familles par les services sociaux du Conseil Général ou la Justice. Les échanges entre l'équipe de La Ribambelle et Hanta et Bertrand furent très intéressants. Hanta a tout de suite été surprise et intéressée de voir que l'association était intégralement et correctement financée par le Conseil Général. De quoi rêver pour elle, ne pas se battre au quotidien pour financer des projets lui irait très bien ! A l'inverse, l'équipe de La Ribambelle a pu leur partager la difficulté du quotidien avec des jeunes peut-être de plus en plus "difficiles", de moins en moins motivés et très centrés sur eux-mêmes. Hanta a reconnu que, "ne pouvant pas sauver tous les enfants", elle faisait le choix de privilégier ceux qui avaient les moyens et la motivation.
La Ribambelle a toujours dans ses projets celui d'emmener les jeunes à Madagascar pour les confronter à une autre réalité que la leur. Nous attendons des temps un peu plus "calmes".
Rejoins jeudi soir par Titou et Roland (marraine et parrain) nouvelles retrouvailles organisées autour d'un repas traditionnel du Lot très convivial et plein de gaité. La soirée ne s’est pas éternisée, Hanta et Bertrand étaient gagnés par une fatigue bien compréhensible avec le rythme soutenu que nous imposions et les repas riches en dégustations diverses et variées (oups la garde-robe d’Hanta ! et le régime de Bertrand…). Après une bonne nuit de sommeil nouvelle journée chargée, Hanta et Bertrand avaient rendez-vous avec l'Œuvre de l'Adoption de Brive pour rencontrer plusieurs familles adoptantes de la région. Ce moment fut intense en émotion pour chacun. Les responsables du centre étaient ravis de pouvoir voir l'évolution des enfants adoptés il y a quelques mois comme de ceux en France depuis plusieurs années. Les enfants de 2 à 18 ans balançaient entre étonnement, interrogation, joie… Et voila déjà le samedi, jour de départ pour Toulouse pour une semaine en famille et de nouvelles visites de parents adoptants. Mais avant un petit problème de bagage à régler : avec les dons de l'OAA et souvenirs des parrains, l’achat d'une valise supplémentaire s’imposait, heureusement la Récup'rit était bien pourvue !
S’en suivi la répartition dans les bagages : 28 kg, c’est trop, 25 kg, encore trop lourd, comment faire, on recharge des sacs… Pour finir à 3 bagages de 23 kg plus 1 petite valise et 1 sac bien garnis à caser dans le coffre ! Jeu du tetris ou remorque... Finalement à 3 on n’est pas si mauvais que ça au tetris !
Un dernier repas en famille et c’est le départ pour de nouvelles aventures : la gare. Et oui maintenant il faut tout monter dans le train qui arrivé en retard fait un arrêt éclair et a failli repartir avec un passager imprévu…

Merci à Hanta et Bertrand pour ces quelques jours partagés !
Veloma

Hanta et Bertrand en France : séjour à Saint Brévin



Après notre agréable séjour à Mada, fin juin, début juillet, nous avons retrouvé avec grand plaisir Hanta et Bertrand qui nous avaient si merveilleusement accueillis chez eux pour quelques jours et fait découvrir le centre Handri et le terrain de Morarano Gara.
Autour de la table du restaurant le Walkyrie à Saint-Brévin, Marie-Paule, Jean-Claude (qui les avaient accueillis à Pornic), Annie et moi, avons échangé souvenirs et projets avec eux, puis nous leur avons fait découvrir le front de mer brévinois et son célèbre serpent. Annie les a ensuite installés dans la maison dont elle dispose à proximité afin qu’ils puissent être autonomes, se reposer un peu avant une visite rapide de Saint-Nazaire et une vue panoramique depuis la terrasse de la base sous-marine.
En soirée, nous nous sommes retrouvés chez Annie à une dizaine de personnes, Hanta et Bertrand, bien sûr, Cathy, Erwan et Tolotra, Anna et Morgane pour qui Mada n’a plus de secrets, Catherine et Denis qui ont découvert les joies du parrainage lors du dîner spectacle à Bourgneuf. Les échanges furent riches et fructueux.
Le lendemain, après une nuit calme à une encablure de l’océan, nous sommes partis l’apprécier sous un autre angle à Noirmoutier, défiant la purée de poix qui enserrait le pont et nous privait de la vue de la Baie à marée montante. La brume ayant eu la bonne idée de se dissiper à notre arrivée au passage du Gois, le spectacle se révéla tellement fascinant pour nos deux invités qu’il fallut un peu les en arracher afin de ne pas faire trop attendre le service du Mord’Eau, restaurant, au Port du Bec, au pied des éoliennes de Bouin.
Annie continua avec eux la visite de la région par la découverte du chemin des douaniers depuis La Fontaine aux Bretons, Michel ayant une obligation impérative par ailleurs.
Le dîner à quatre chez Annie, avant une dernière nuit dans la maison au milieu des pins, marquait la fin de leur séjour littoral.
Jeudi pointait son nez, Hanta et Bertrand étaient attendus par Jean-Claude pour une première étape nantaise.
Annie Boju et Michel Moinier.

Hanta et Bertrand en France : au Collège le Grand Beauregard de La Chapelle sur Erdre.



A l'occasion de son séjour dans la région nantaise, Hanta est intervenue le jeudi 3 novembre, devant trois classes de 5è du collège le Grand Beauregard de la Chapelle-sur-Erdre.

Cette intervention prenait tout son sens dans le cadre du programme de géographie qui aborde des thématiques liées à la pauvreté et à l'inégal développement dans le monde. Hanta leur a expliqué, avec le support d'un diaporama, comme tous les aspects de la vie quotidienne étaient rendus compliqués par la pauvreté : l'accès à l'eau, au logement, à l'éducation…

Les élèves ont beaucoup réagi , ont posé de nombreuses questions et ont été très surpris par la différence de niveau de vie. Nous avons su par le témoignage des parents que nous avons eu l'occasion de rencontrer peu de temps après, que de nombreux élèves avaient été très marqués par cette intervention et qu'ils en avaient parlé à la maison.
Le dialogue avec Hanta a rendu concret le fait qu'ailleurs dans le monde, des enfants n'ont pas accès à des services indispensables au développement de la personne et qui sont pour nos élèves d'un accès quotidien.