vendredi 20 mai 2016

Solidarité avec le Centre Handri au collège de Trignac


Jeudi 28 avril, fin de journée ensoleillée : les plantes, les boutures, les graines côtoient l'artisanat malgache au collège Julien Lambot de Trignac. Derrière les bâtiments, on aperçoit les grues et les ponts des chantiers navals de Saint Nazaire.
Pour la 3ème année, le collège organise un troc plantes / troc graines dans le cadre de son projet d'éducation au développement durable, et propose aux Amis d'Handri d'y participer en vendant de l'artisanat, ramené de nos voyages. Cette année, nous avons récolté 315 € à cette occasion.
Par ailleurs, Céline Gillet, présidente du FSE a remis à Jean-Claude, président des Amis d'Handri un chèque de 320€ : il s'agit des sommes versées par les familles lors de l'achat du pack de fournitures scolaires. Il est en effet proposé à chaque famille de donner 2€ pour participer à une action de solidarité internationale. Nous expliquons que le centre Handri permet la scolarisation d'enfants venant de familles démunies, et que l'accès à l'école est une des voies du développement pour un pays. Nous expliquons que les sommes récoltées servent, entre autres, à l'achat de fournitures scolaires et à payer les frais de scolarité.
Le collège de Trignac est en Réseau d'éducation prioritaire : ici, on ne roule pas sur l'or. Ces gestes de solidarité ont encore plus de poids !



Merci à Ségolène, Laurence, Céline, pour leur soutien, à Mme Tessier, Principale de l'établissement, à tous les élèves du club Génération Planète, et à tous ceux qui, par leur contribution, participent à nos projets.
Pour donner plus de vie encore à ce lien entre les élèves du collège et les enfants du centre Handri, nous prévoyons, d'ors et déjà, une rencontre avec Hanta et Bertrand, s'ils viennent en France à l'automne prochain : ils seront accueillis avec beaucoup d'impatience, de plaisir et de questions !!


Cécile

mardi 17 mai 2016

Retour de voyage : un Noël au Centre Handri, par Samy

24 décembre 2015. L'heure est à la fête. C'est la veille de Noël et l'effervescence règne parmi les enfants. En fin de matinée, 4 jeunes de l'œuvre de charité « Leo club » de Tana sont venus offrir des bonbons et des jouets (ballons, pistolets à eau, poupées, etc.) aux enfants. Je discute un peu avec l'un d'entre eux qui m'explique que de temps en temps, ils s'investissent dans l’œuvre de charité. Nous nous retrouvons donc dans la chambre des enfants qui seront adoptés pour la distribution de bonbons et les photos. Nous passons un bon moment à rire et nous amuser.


Puis, pendant que les derniers enfants se préparent, on installe le sapin de Noël ramené la veille de notre passage à Moramanga pendant nos vacances. Après plusieurs tentatives pour le faire tenir droit, on peut enfin le décorer, juste à temps avant que les premiers enfants du centre n'arrivent. Boules de Noël, guirlandes, banderoles, bonbons, guirlandes électriques kitch, tout y est. Pendant ce temps-là, on met les petits plats dans les grands pour accueillir une grande majorité des enfants qui sont parrainés dans le centre. 


Une fois les enfants arrivés, Hanta et Bertrand commencent par des discours en malgache sur l'intérêt du centre, de l'association sur l'importance de réussir scolairement. Il faut dire qu'ils placent beaucoup d'espoir dans la réussite scolaire. Les enfants écoutent dans un silence religieux, que seuls les pleurs des bébés viennent déranger. Après deux chants chrétiens, c'est enfin l'heure des cadeaux, l'atmosphère se détend, la bonne humeur et les rires remplacent les mines sérieuses. D'abord sont donnés les cadeaux du centre, puis des parrains, et enfin un jeux de questions-réponses est animées par Hanta où les enfants peuvent gagner des jouets. Plutôt que jouer le rôle de père noël blanc dans lequel je ne me sentais pas à l'aise, je fais office de photographe pour immortaliser la journée.

C'est aussi l'occasion pour moi d'échanger un peu avec les enfants qui ne vivent pas au centre et que je vois pour la première fois depuis mon arrivée à Madagascar. On essaye de discuter de mon voyage, de leurs études, de tout et de rien. Mais le temps passe vite et ils doivent rapidement rentrer chez eux, pendant que l'on se prépare pour la messe de minuit de ce soir.


Avant de partir, la mère de deux enfants du centre, venue de loin pour revoir ses enfants, tient à me remercier chaleureusement pour l'aide que je leur apporte en français.
Après un peu de retard, nous partons pour la messe très connue à Tana du père Pedro. Quand on arrive, les rues sont déjà bondées tandis que la messe a commencé non pas à l'intérieur d'une église mais d'une salle de sport. On s'installe dans les gradins alors que la messe a déjà commencé depuis un moment. Celle-ci est très différente de celle qui peut être faite en France. Le prêtre parle en
malgache, on chante des chants enjoué en frappant dans les mains avec un accompagnement synthé-guitare-basse-batterie. Des sœurs se mettent à danser dans une ambiance plutôt déconcertante pour un français. La salle est ornée de nombreuses décoration et est remplie de personnes, assises dans les gradins ou à même le sol. La messe se termine alors que cela fait à peine une heure que nous sommes arrivés.


Nous repartons de bonne humeur après ce moment agréable, une quinzaine d'enfant du centre entassées dans le minibus, à chanter de la musique malgache et française.



Retour de voyage : l'expérience de Samy

Pendant tout le mois de décembre, j'ai bousculé mon quotidien pour partager celui du centre HANDRI. Par le biais de l'association « Les amis d'Handri », je suis parti en vacances dans le but également d'aider les enfants du centre à améliorer leur français.

Au rôle de professeur, j'y ai rapidement préféré celui d'ami, pour franchir les distances sociales que sont la couleur de peau, la nationalité, la langue, les préjugés. Passée la timidité de l'étranger, les discussions se sont faites d'échanges et de rires, sur des sujets divers et variés tels que la religion, le mariage, la jeunesse, l'amour ou le bonheur. Tous ces sujets, témoins de nos préoccupations d'adolescents et de jeunes adultes, nous ont permis de comparer nos quotidiens français et malgaches. Ces discussions ont aussi pu aider les enfants à parler un français courant. Aujourd'hui, grâce à internet, cet espace d'échanges est toujours ouvert pour notre génération. Même après quelques mois de retour en France, on continue de discuter ensemble et les sourires restent intactes.

Ce voyage m'a permis de me révéler un goût fort pour les voyages et de découvrir l'Afrique, sa pauvreté à tous les coins de rue, mais aussi la chaleur fraternel de ses habitants. C'est avec impatience que je compte repartir loin de Nantes.

Je remercie les amis d'Handri et le centre Handri de m'avoir offert la possibilité de faire ce merveilleux voyage.