mardi 17 mai 2016

Retour de voyage : un Noël au Centre Handri, par Samy

24 décembre 2015. L'heure est à la fête. C'est la veille de Noël et l'effervescence règne parmi les enfants. En fin de matinée, 4 jeunes de l'œuvre de charité « Leo club » de Tana sont venus offrir des bonbons et des jouets (ballons, pistolets à eau, poupées, etc.) aux enfants. Je discute un peu avec l'un d'entre eux qui m'explique que de temps en temps, ils s'investissent dans l’œuvre de charité. Nous nous retrouvons donc dans la chambre des enfants qui seront adoptés pour la distribution de bonbons et les photos. Nous passons un bon moment à rire et nous amuser.


Puis, pendant que les derniers enfants se préparent, on installe le sapin de Noël ramené la veille de notre passage à Moramanga pendant nos vacances. Après plusieurs tentatives pour le faire tenir droit, on peut enfin le décorer, juste à temps avant que les premiers enfants du centre n'arrivent. Boules de Noël, guirlandes, banderoles, bonbons, guirlandes électriques kitch, tout y est. Pendant ce temps-là, on met les petits plats dans les grands pour accueillir une grande majorité des enfants qui sont parrainés dans le centre. 


Une fois les enfants arrivés, Hanta et Bertrand commencent par des discours en malgache sur l'intérêt du centre, de l'association sur l'importance de réussir scolairement. Il faut dire qu'ils placent beaucoup d'espoir dans la réussite scolaire. Les enfants écoutent dans un silence religieux, que seuls les pleurs des bébés viennent déranger. Après deux chants chrétiens, c'est enfin l'heure des cadeaux, l'atmosphère se détend, la bonne humeur et les rires remplacent les mines sérieuses. D'abord sont donnés les cadeaux du centre, puis des parrains, et enfin un jeux de questions-réponses est animées par Hanta où les enfants peuvent gagner des jouets. Plutôt que jouer le rôle de père noël blanc dans lequel je ne me sentais pas à l'aise, je fais office de photographe pour immortaliser la journée.

C'est aussi l'occasion pour moi d'échanger un peu avec les enfants qui ne vivent pas au centre et que je vois pour la première fois depuis mon arrivée à Madagascar. On essaye de discuter de mon voyage, de leurs études, de tout et de rien. Mais le temps passe vite et ils doivent rapidement rentrer chez eux, pendant que l'on se prépare pour la messe de minuit de ce soir.


Avant de partir, la mère de deux enfants du centre, venue de loin pour revoir ses enfants, tient à me remercier chaleureusement pour l'aide que je leur apporte en français.
Après un peu de retard, nous partons pour la messe très connue à Tana du père Pedro. Quand on arrive, les rues sont déjà bondées tandis que la messe a commencé non pas à l'intérieur d'une église mais d'une salle de sport. On s'installe dans les gradins alors que la messe a déjà commencé depuis un moment. Celle-ci est très différente de celle qui peut être faite en France. Le prêtre parle en
malgache, on chante des chants enjoué en frappant dans les mains avec un accompagnement synthé-guitare-basse-batterie. Des sœurs se mettent à danser dans une ambiance plutôt déconcertante pour un français. La salle est ornée de nombreuses décoration et est remplie de personnes, assises dans les gradins ou à même le sol. La messe se termine alors que cela fait à peine une heure que nous sommes arrivés.


Nous repartons de bonne humeur après ce moment agréable, une quinzaine d'enfant du centre entassées dans le minibus, à chanter de la musique malgache et française.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Un petit mot ? C'est ici...